La boussole du voyageur

Essaouira

Vue sur Essaouira

Dernière étape de mon voyage au Maroc, Essaouira. Ville portuaire à 3 heures de Marrakech, l'ancienne Mogador apporte un réel vent de fraîcheur, loin de la tumultueuse Marrakech.



Comment se rendre à Essaouira ? Plusieurs cars permettent de rejoindre la cité côtière depuis la ville rouge. On m'a conseillé, pour leur confort, deux compagnies : CTM et Supratours. J'ai opté pour cette dernière. A Marrakech, l'arrêt de bus se trouve près de la gare ferrovière, au niveau de l'hôtel Ibis. Le trajet dure trois heures (avec une pause), et coûte 80 Dh, soit 160 Dh aller-retour (14 euros). En été, il vaut mieux réserver en avance. Pour rejoindre la gare, il y a bien sur l'option taxi, mais également les bus urbains. Avec des billets à 4 Dh seulement, le réseau est relativement fiable et efficace. Quatre lignes de bus relient la place Jemaa el-Fna de la gare : la 5, la 10, la 14 et la 66. La certitude d'avoir un bus assez rapidement, donc.

UNE FOIS SUR PLACE...

Arrivée à 11 heures, j'ai une unique idée : aller voir l'Océan. Je m'enfonce tête baissée dans la première rue. Manque de chance, je me retrouve nez à nez avec une haute muraille, impénétrable. Celle-ci entoure la vieille ville et la sépare du front de mer. Après avoir traversé plusieurs ruelles, j'atteins finalement la Sqala de la Kasbah. Des artisans et commerçants ont installé leurs petites boutiques au pied de la muraille. Le bois est à l'honneur chez chacun d'eux. Une rampe permet ensuite de monter en haut de la muraille. Les canons sont braqués devant l'Océan qui, déchaîné, s'offre à nous. Les rouleaux s'éclatent sur les rochers, et on aperçoit, au loin, les îles Purpuraires . Vivifiant.

Front de mer Essaouira
Muraille Essaouira

Je reviens ensuite sur mes pas, redescends par la rampe et longe la muraille. Direction, le port. L'entrée est impressionnante, des centaines de mouettes volent au dessus de nos yeux ébahis. Elles attendent les restes de la pêche. Une fois franchie la porte de la marine, construite pour relier la ville au port, les premières odeurs de poissons se font sentir. Se côtoient alors sur les rives petites barques bleues en bois et plus gros chalutiers, mais pas moins charmants. Au sol, de vieilles ancres rouillées et des filets emmêlés le long de la jetée : immersion garantie. Des pêcheurs vendent leurs poissons et fruits de mer de part et d'autre du chemin. Ils sont toutefois peu nombreux. J'ai du rater l'heure de la criée. Un spectacle à ne pas manquer pourtant, parait-il.

Vue du port - Essaouira
Vue du port - Essaouira
Vue du port - Essaouira

Tant pis. Pour clôre cette visite en beauté, je rejoins la sqala du port (10Dh, 0,89€). Un escalier permet d'accéder au sommet de la tour. Tout est réuni devant nos yeux : les barques bleues, les mouettes, les vagues et, au troisième plan, les maisons blanches bordant l'Océan. Exactement l'image que je me faisais d'Essaouira.

Vue du port - Essaouira

Il est 14 heures. Certains visiteurs se sont attablés pour déguster les poissons frais. Le soleil scintille. Jen profite pour aller marcher sur la plage . Très grande, elle s'étend tout le long de la baie. Mais, en ce mois de janvier, les transats sont vides et baignent dans l'eau au fil des marées. La plage est quasi déserte, seuls quelques surfeurs sont venus profiter des vagues. Le spot est très réputé, de par le vent constant à Essaouira.

Plage Essaouira

La séance bronzage a assez duré, je reviens sur mes pas pour partir à la découverte de la Médina. Le constat est flagrant, les souks y sont beaucoup plus calmes et les vendeurs moins insistants qu'à Marrakech. S'en est presque reposant. Je longe l'avenue Mohammed Zektouni, puis emprunte le réseau de ruelles de part et d'autre.

medina Essaouira
medina - Essaouira

Places avec marché aux poissons, souk des bijoutiers, souk aux épices, les découvertes sont nombreuses. Toutes sortes de produits, plus improbables les uns que les autres, sont proposés. "Viagra pour femme", "Viagra pour faire monter au rideau" , ou encore "Pour éviter la perte de cheveux" , peut-on lire sur les petits pancartes.

Epices Essaouira

Je flâne dans les ruelles, attentive aux portes bleues et maisons blanches, quand, au détour de mes pérégrinations, je me retrouve dans le quartier du Mellah . Chiens errants, gravats au sol, ruines, le décor tranche avec le reste de la medina. Et pour cause, le quartier tombe en désuétude depuis le départ des familles juives. Elles sont nombreuses à avoir quitté les pays arabes lors des guerres contre Israël. Pourtant intéressée par les bâtiments en ruine pour leur côté mystérieux et leur histoire, je rebrousse rapidement chemin, guère rassurée par les lieux.

Juste le temps de faire quelques achats - des pâtisseries marocaines, of course ! - et c'est l'heure du retour à Marrakech .


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